PREMIER VOL vers et à Châtillon sur Seine en C172
(juillet 2009)
Préambule
Je suis
né à Chatillon-sur-Seine (1958) en Cote d’Or, entre Troyes
et Dijon, mais mes parents habitaient déjà en région parisienne.
Le 28 juillet 1970, passionné, mes parents m’ont offert mon baptême de
l’air… à Châtillon, en JODEL biplace.
Passionné effectivement, à 12 ans, en pleine période des missions Apollo…
Je notais tout ; j’ai donc un carnet de vol « passager » un peu jauni,
rempli avec minutie avec tous les paramètres qui vont bien.
A
Chatillon beaucoup plus récemment, j’ai fait aussi ma première plongée
souterraine, dans une résurgence locale (La Douix), qui se jette dans
la Seine (encore petite rivière). Vous pouvez lire (si cela vous
intéresse) le récit de cette « première » sur :
http://mjsub.plongee.free.fr/recits/douix1.htm
J’ai pratiqué aussi un peu là-bas de l’aéromodélisme lors de court séjours
en week-end ou vacances.
Autant vous dire que Châtillon-sur-Seine était une destination
symbolique et prioritaire pour moi après la PPL.
Mon père y séjourne de temps en temps, et j’avais donc prévu d’en profiter
pour l’emmener faire un vol local avec ma belle-mère, et peut-être des
cousins.
La météo s’annonçant très favorable depuis plus d’une semaine, j’ai réservé
in-extremis le dernier C172 pour dimanche (c’est l’été, ça vole beaucoup !).
Comme faire le voyage seul en quadriplace était un peu du gâchis, j’avais
proposé à des amis de les emmener pour faire le voyage, et qu’ils profitent
d’une journée sur place. Malheureusement ceux-ci n’ont pas pu se libérer.
J’ai proposé également à un oncle habitant près de Coulommiers de
passer le prendre (je passe vertical CLM !), mais il n’était pas disponible
non plus. Tant pis, la météo n’attend pas, je ferai l’A/R seul…
Stratégie du vol
A/R (il faut la carte 1/500000e NE)
Départ
vers l’Est, contournement du Plessis, descente sur le VOR de
Coulommiers (CLM) puis celui de Bray (BRY) sur le même cap. A BRY
cap sur Villeneuve-l’Archevêque avec une belle aire d’autoroute sur
l’A5. Comme après les repères se font rares, je prolonge la même radiale de
BRY jusqu’à un bled « Ervy » qui possède un petit étang et une voie
ferrée.
Ensuite, et bien, plus de VOR, et donc un cap direct sur Châtillon.
Arrivée sur des étangs à proximité en croisant une ligne à très haute
tension.
Niveaux de vol : 1500 ft jusqu’à CLM puis libre après BRY. Je resterais en
dessous de 3000 ft.
Le vol aller
Quasiment pas de vent dimanche, et une visi super CAVOK.
Première partie archi-connue, le VOR BSN est annoncé HS par Notam ; je garde
donc PON jusqu’à l’interception de la radiale CLM, sans avoir cette fois l’aberration
constatée cet hiver sur le VOR XG , et puis au pire c’est quand même assez bien balisé au sol avec
tous ces parcs d’attractions !
Je contourne et contacte
Le Plessis,
avec un croisement pas très loin d’un hélico (annoncé radio). Il n’y
a pas beaucoup de place sous le plafond des 1500 ft !! Comme dirait en
substance Jean-Pierre (mon instructeur),
mieux vaut anticiper une manoeuvre d'évitement
par un petit
1600ft que miser sur un un gros 1400ft, pour ne pas se trouver nez à nez avec un autre VFR verrouillé aux 1500 Ft max et qu'on n'a pas vu à temps . Bon là la visi est d’enfer et donc pas trop d’inquiétude, on devrait voir
venir.
J’écoute un peu Meaux bien que passant assez à l’Est.
Je prends contact avec Coulommiers ; il y a du trafic. Je grimpe dès
que « légalement » possible pour passer vertical finalement à 2000ft (le
circuit est à 1200ft). Un petit battement d’ailes au-dessus du village de
mon oncle dans le sud de Coulommiers.
Je
prends contact avec Seine-info ; code transpondeur ; c’est rassurant, et
cela distrait d’écouter les autres trafics (on apprend ; en anglais un peu
aussi).
Je distingue bien le VOR BRY au sol.
Je passe bien vertical de mon aire d’autoroute sur l’A5. Je suis content car
je trouve bien Ervy avec son petit étang. Ensuite, c’est le désert de
champs et de multiples villages qui se ressemblent tous.
Là, je réalise qu’en regardant avec une vision plus large (prendre du
recul), à la fois la carte, et le sol devant, on devine et compare mieux la
forme des massifs boisés, les vallées, et finalement on se situe assez
facilement sans les détails des agglomérations.
Changement de fréquence SIV Seine ; pas besoin de tout répéter ils se
passent les éléments. J’ai préparé à l’avance les différentes fréquences qui
se présentent, ce qui me semble être la base d’une préparation de vol, mais
je suis surpris par le nombre de pilotes demandant au contrôleur de répéter
la fréquence suivante, ou demandant des précisions, démontrant qu’ils n’ont
rien préparé de ce coté. Merci Jean-Pierre !
Approche de Châtillon, je demande à ma contrôleuse préférée si elle
peut me donner un QNH dans le secteur ; elle me dit que non. Je quitte
Seine-Info (merci Madame !), et contacte 123,5 qui est partagée par au moins
3 ou 4 plateformes à portée de radio !
Un avion est au décollage 02, mais je m’annonce tout de même vertical 2500
ft pour repérer la manche, et constater la présence de mon comité d’accueil
familial (enfin je devine que c’est eux, parce qu’ils sont petits !). Le
circuit est 1900 ft.
Ensuite intégration, vent arrière, les briefings qui vont bien, et j’arrive
en finale… un peu haut. Je prolonge les volets jusqu’à 40°. L’herbe n’est pas
très rase, cela ressemble à du trèfle. Je maintiens un 70kt. Je fais un petit
rebond et glisse sur l’herbe. J’avais l’impression durant le roulage d’être
encore en sustentation sur le sommet de l’herbe pendant
une bonne centaine de mètres. Je comprends
encore mieux « l’effet 172 », et ressens la vitesse
de 70 kt comme un peu élevée ; d’autant que je suis seul à bord.
Arrivée
au parking, photos, bises, etc.
Présentation à un pilote local qui vient de faire un baptême ; je lui
présente mon vieux carnet et lui explique un peu mon histoire ; il me dit
« c’est bien », mais sans plus, et à part m’inciter à voler le plus
possible, il ne fait pas preuve d’un enthousiasme démesuré !
Remarques :
-
A noter que sur la première moitié du
trajet (les deux réservoirs sont pleins) je trouvais que l’avion cadençait
toujours un légèrement à droite. J’avais l’impression de constamment contrer
sur le palonnier gauche. Explication ? seul à bord ? réglage
avion ?
-
Seul le réservoir de gauche se vidait ; j’y
reviendrais lors du retour
Le vol local
Vers
15h30, je remonte avec mon père, son amie, et un cousin qui a décliné
l’invitation car peur du vertige ; je n’insiste pas, car avec mon père (88
ans) et ma belle-mère (83), l’équipage est déjà fragile (enfin à priori…).
Je les « prépare », réglage et essai des casques, installation, ceintures,
portière, etc.
OK, je monte et démarre la machine.
Je n’ai pas préparé de LOG spécifique, mais ai étudié auparavant sur la
carte un petit cheminement sur des repères connus. L’échelle de la carte
n’est pas des plus favorables.
Décollage, enthousiasme derrière, mon père (devant) lui n’est jamais
démonstratif !
Je cherche en vain un tout petit étang, où il pêchait avec un copain « dans
le temps », mais ne le trouve pas (si j’avais un GPS…). Je leur montre
quelques villages qu’ils connaissent du sol, mais eux ne les reconnaissent
pas (il faut dire que leur vision n’est plus au niveau certificat médical).
J’avoue avoir moi-même des doutes sur certains, car tout est rapproché, et
non mentionné sur la carte évidemment. Je me dirige vers de plus importants
étangs, où quelques réunions familiales se sont souvent terminées. Arrivés
verticale, ma belle-mère me dit : « c’est bizarre, on ne voit pas les
baraques ! » ; je trouve cela louche. Comme je leur présente les choses à
voir toujours sur le coté droit, et que je me concentre tout de même sur
l’attitude de l’avion et la vitesse, je ne prends pas trop de temps pour
analyser les détails. Mais je sais d’après la carte que ces étangs sont
bordés par une ligne THT, et là …pas de ligne… ma belle-mère a raison, nous
ne sommes pas aux bons étangs. Je lève le regard, et je les aperçois à 1 ou
2 Nm de là. Ils sont d’ailleurs beaucoup plus grands, cela aurait du
m’alerter. En plus comme vous l’avez deviné, il s’agit de ceux sur lesquels
je suis passé le matin en arrivant (la honte !).
Encore
un petit tour, et quelques boucles autour de la ville, et je juge qu’après ¾
d’heures, cela suffira ; même si tout va bien et qu’ils ont l’air de prendre
plaisir.
Retour, et intégration directe en VA 02 comme le matin.
Je fais mon étape de base comme le matin, en évitant un petit village, mais
apparemment j’ai entamé la descente encore plus tardivement. Tu peux me
fouetter Jean-Pierre, pour n’avoir toujours pas marqué sur la VAC le
point d’amorce de descente du plan 5%. Qu’à cela ne tienne, j’augmente un
peu la pente, et sors tous les volets en finale. Même réduit, le plan me
maintient à une vitesse de 80kt.[*] Finalement
je réalise que j'ai fait exactement comme pour les exercices de de PTU/PTE
lorsque j'étais trop court et que je cherchais l'effet de sol pour le
rallonger! Grrr Je pense déjà à une RDG (sans oublier
la remontée des volets vers 20° qui doit s'enchaîner automatiquement
derrière...), mais le seuil
arrive, et je peux faire l’arrondi dès le début de piste. Je ne retiens pas
trop l’avion, et du coup je rebondis légèrement sur
une bosse, puis encore un peu à deux reprises sur les inégalités du terrain ; la RDG est encore prête dans mes neurones. La piste fait
900m, et il en reste encore une petite moitié quand le roulage "confortable" débute réellement; mais je sens que la vitesse est forte. Je freine le moins
possible, du moins en progressif, et garde bien le manche en arrière, car
encore une fois ce n’est pas du « green ».
J'aurais peut-être du rentrer les volets comme le suggère le manuel de vol
afin de m'assurer un freinage plus efficace en cas de besoin...
Dernière centaine de mètre à vitesse maîtrisée. Ouf !
Je m’excuse auprès de mes passagers pour l’atterrissage peu académique, mais
ceux-ci n’ont pas eu l’air de se rendre compte. Ils devaient penser que
c’est toujours comme ça dans ces « coucous ».
Une fois débarqués mes octogénaires, on se rend au
« club-house ». J’ai noté que le hangar est déjà fermé ; par ce temps, c’est
un crime de ne pas voler !
On trouve là uniquement 2 septuagénaires, contemplant l’arrivée du tour de
France. Je leur demande si on peut boire un coup (il fait 28°C tout de même,
et j’ai le tee-shirt un peu mouillé dans le dos !).
En évoquant l’activité locale, ils ont l’air abattus, résignés, ou quelque
chose du genre, et cela rejoint « l’enthousiasme » du pilote du matin.
« Quelques jeunes se forment » nous disent-ils, « mais comme il n’y a pas
d’emploi dans la région, ils s’en vont ». Je n’ai même pas pensé à évoquer
le problème des avions, car ils n’ont que 2 ROBIN… Bref pour eux, c’est vraiment
la crise et bonjour la tristesse à l’aéro-club!
Rien
à voir avec le véritable enthousiasme rencontré auprès du
jeune au Havre St-Romain qui nous avait accueillis.
Philippe (un autre pilote récemment breveté PPL) et moi. Le bassin d’emploi doit
y être pour quelque chose.
Vol retour
Bises à
nouveau, et je remonte seul dans mon engin. J’ai promis à Françoise
(responsable de l'accueil à l'aéroclub aujourd'hui) de
rentrer avant la nuit… euh… non, avant 20h00 !
Je recale mon altimètre sur la hauteur déclarée de l’aérodrome ; chose que
je n’avais pas faite pour le local ; mais visiblement le QNH est resté
sensiblement le même que le matin (1021 au lieu de 1022).
Je m’annonce et commence le roulage vers le point d’arrêt 02. En chemin
(c’est assez long 900m dans l’herbe) j’entends des trafics, j’entends
« Châtillon », je crois entendre « 05 » ; je ne comprends pas trop si il
s’agit bien d’un avion dans le circuit, car le 123,5 est pas mal occupé. En
me retournant au point d’arrêt vers la piste (car je suis orienté vers la
finale 02), je constate qu’un DR (local) vient de se poser sur le QFU 20. La
je percute que je n’ai pas pris le temps de vérifier si la manche à air n’a
pas tourné, et je commence à angoisser de me retrouver face à un
atterrissage. J’écoute quelques instants, pas d’annonce dans ce sens.
Je décide alors de m’aligner, et de maintenir un peu, le temps de bien
observer le ciel dans l’axe cette fois, coté EB et enfin VA.
Rien à signaler, pas d’annonce radio ; bon… on ne traine pas ! Décollage,
petit coucou au passage, vérif. de la manche, elle n’est pas très dynamique,
et semble me donner finalement raison.
Cap
retour (vers mes étangs…)
Je dis au revoir à mes deux septuagénaires, enfin si le son de la télé ne
couvre pas la VHF !
Contact avec Seine-info et le petit code transpondeur qui va bien.
Pour rééquilibrer l’avion, je commute le sélecteur de réservoir de « both »
vers « right », en me martelant le cerveau de ne pas oublier dans mon
briefing d’arrivée de repasser sur « both ».
Mise à profit du « recul » pour suivre mon cheminement sur la carte, et je
retombe pile-poil (j’aime bien cette expression) sur Ervy, avec son
petit étang et sa voie ferrée (j’aime bien les étangs aussi).
Changement de cap, puis de fréquence. Je redescends vers 2000ft. Le Monsieur
me lâche 7000 avant CLM.
Un petit 360° au-dessus du village de mon oncle, des fois qu’il traîne
dehors par ce beau temps.
Coulommiers… vain dieu… y’a du monde ! Les messages d’auto-information
s’enchaînent quasiment sans temps mort : avions, planeurs, peut-être ULM,
cela n’arrête pas.
Bien que devant être peu après (environ 2 Nm), en dessous de 1500 ft, je
juge que ferais mieux de rester bien au-dessus de la mêlée pour passer le
circuit. Je m’annonce donc (le plus brièvement possible) et me présente
verticale 2000 ft.
J’observe un peu le balai en dessous de moi, et écoute les quelques
invectives polies sur des vitesses insuffisantes de certains qui bouchonnent
un peu l’approche ou la montée initiale !
Le bassin d’emploi est visiblement plus dynamique en Seine et Marne…
Quand
je pense avoir échappé au circuit, je « dégringole » à 1500 ft (sans
dépasser toutefois la VNE).
Là le sol me parait haut, ou plutôt je me trouve un peu bas. Il faut dire
que j’ai recalé mon altimètre sur le QNH que j’ai entendu lors d’un échange
(1017) ; j’ai donc des doutes d’autant que je trouve la valeur assez
éloignée de la précédente.
Idée : et si j’écoutais un ATIS local ?
Je prends Meaux vers lequel je me dirige, et j’entends bien 1017, et donc je
suis bien à1500 ft, et donc le sol est haut à 1500 ft ; j’avais déjà oublié
…
Je m’annonce au Plessis et contourne franchement derrière Nanteuil.
Je chope PON nickel, retour connu ensuite, ATIS, contact APP etc.
Petit
fait divers, un avion a apparemment des soucis de volets et autre chose que
je n’ais pas entendu auparavant, et a demandé une priorité à l’atterrissage.
Le Monsieur me demande de me reporter vers Méru pour le moment.
Cela ne dure pas longtemps et avant d’arriver à Méru je suis N°1 pour une
longue finale 23.
Je n’oublie pas à la rubrique « E », comme essence, de mon briefing FTMPVEH,
de commuter mon sélecteur de carburant sur « both »
Le taxiway « B » est occupé, et cela ne sert donc à rien de faire un court.
Je prends quand même 30° de volets, et je touche aux marques. Sortie par
« A », parking, coupure… Et c’est fini !
Super
journée, 4h29 au compteur, et plein de choses en tête, que j’ai hâte de
partager. Voici donc le pourquoi d’un tel récit…
Enseignements
personnels
-
surveiller de très
près ce qui se passe à l'altitude 1500 ft « pile-poil » entre Creil
et Roissy
-
ne pas refuser le service offert des SIV
sous des prétextes de pseudo-liberté (ou alors faire de l’ULM)
-
prendre de temps en temps du recul et
scruter le paysage et la carte macroscopiquement.
-
bien caler son point de descente. « préaffichage »
sur la carte VAC.
-
Confirmer par plusieurs repères si
possibles l’identification d’un lieu (Pb des étangs)
-
acheter un GPS ; ne serait-ce que pour
trouver « pile-poil » un lieu remarquable, mais non indiqué sur les cartes.
-
pour l’atterrissage du C172
(spécifiquement), limiter vraiment sa vitesse, se contenter du minimum
légal, et surtout avoir un plan « raisonnable » sur des pistes courtes et/ou
en état
médiocre.
-
l’idée reçue de l’aéro-club sympa de
province n’est pas partout une réalité
-
ne pas trop tenir compte de l’heure du
coucher du soleil (SS), pas nécessairement l’heure où Françoise veut partir se
coucher (FS) mais plus sérieusement de l'heure de
retour convenue !
-
vérifier la manche à air, même au sol !
-
gestion des réservoirs
-
préférer approcher une classe « A », avec
quand même un cap ou un vario sans ambiguïté, que de se retrouver à couper
un circuit d’aérodrome surchargé à peine 300 ft au-dessus
(exemple à
Coulommiers).
-
gérer le QNH le long de la route (ATIS ou
info)
-
encore un petit peu moins de trac et
d’appréhension pour les prochains vols
Merci
de votre attention, et bons vols !
Jean-Paul
CHATENET (Juillet 2009)
[*]
Remarque de l'instructeur!
Durant toute la formation on a pu constater que pour faire DESCENDRE un
avion il fallait commencer par REDUIRE d'abord la vitesse en gérant la
variation d'assiette à CABRER (mais surtout pas à PIQUER) , puis lorsque la
"surface mouillée" de l'avion nous fabrique la traînée qui va bien à la
bonne vitesse, on COMMENCE alors la descente en veillant à ne pas laisser
augmenter la vitesse.
C'est ce qui fait dire à beaucoup d'auteurs que dans cette situation de
rattrapage (dans la quelle le fin pilote ne devrait jamais tomber hummm) :
"... en correction d'approche la vitesse est gérée principalement par le
manche alors que le METHODE enseignée se réfère à la règle qui dit "le
manche pilote l'assiette et la manette des gaz pilote la vitesse...".
A mon
retour je vous rediffuserai l'excellent article rédigé sur ce sujet l'an
passé par Barry Schiff dans Info Pilote.
Un pense-bête quand on est trop haut et
déjà bien réduit : " on doit faire l'inverse de ce qu'on fait en départ en
navigation à l'issue de la montée où il faut maintenir les gaz le temps que
l'avion accélère et s'efface dans le lit du vent grâce à une incidence
faible (traînée réduite) et c'est alors qu'on affiche la puissance
correspondant à la vitesse de croisière choisie. Sinon, comme le dit
Jean-Paul, si on pousse plus sur le manche pour espérer descendre
plus ... la vitesse augmente, l'incidence diminue et la traînée aussi,
alors qu'on emmagasine de l'énergie cinétique qui aura pour conséquence de
prolonger l'atterrissage : ce qui est l'inverse du but recherché!